Faits et chiffres de la filière viticole - Onivins

Synthèse annuelle décrivant la filière viticole, de la structure des exploitations au marché mondial.
Un glossaire des principaux termes et abréviations figure à la fin du chapitre sur les alcools de vin.

La viticulture dans l’économie nationale


Un vignoble stabilisé


En 2005, les terres agricoles occupen 54 % du paysage français, en recul sur 10 ans de 0,6 % (- 183 mha). Les sols boisés qui s’étendent sur 28,3 % du territoire ont progressé de 2,0 % (+ 303mha). Le vignoble en culture pure, est en régression de 2,3 % sur cette période (-21 mha). En 2005, le vignoble couvre 1,63 % du territoire français.


Présente sur environ 80 départements, la vigne est implantée à plus de 95 % sur les 28 départements qui en comptent plus de 5000 ha. La viticulture occupe à l’heure actuelle 3,02 % des surfaces agricoles utilisées.


Une contribution significative à la richesse nationale

Hors subvention, la viticulture représente 15,4 % de la valeur de la production agricole en 2005, et 28 % de celle des produits végétaux avec 8,7 milliards d’euros (contre 9,6 milliards en 2004) dont 83 % sont dus au VQPRD (contre 83 % en 2000 et 76 % en 1990).
La viticulture est la première contributrice à la valeur de la ferme France.
Peuplante et structurante, la vigne, plante pérenne, et les viticulteurs ont façonné au cours des siècles des paysages incomparables.
Leur contribution à l’économie liée au tourisme et à la gastronomie, si elle est délicate à estimer, n’en est pas moins considérable.

Une filière riche d’hommes et de femmes


L’emploi généré par la filière vitivinicole est difficile à quantifier précisément.
L’enquête « structure 2005 » d’Agreste est menée sur un échantillon d’exploitations agricoles, indique que les exploitations spécialisées en viticulture emploient 142051 équivalent temps plein soit une diminution de 3,9 % en 5 ans, de moindre ampleur cependant que sur l’ensemble des exploitations agricoles françaises dont l’effectif se réduit de 12 %.
Agreste souligne que plus du quart des salariés permanents non familiaux travaillent en viticulture d’appellation. D’ailleurs, les employeurs de salariés permanents sont aussi nombreux en viticulture d’appellation qu’en grandes cultures pour deux fois moins d’exploitations.
La récente étude menée pour Viniflhor et le Crédit Agricole par Agro.M permet d’évaluer le nombre d’entreprises de négoce de vins dont le chiffre d’affaires est supérieur à 3 millions d’euros à 848 dont 510 SA du négoce et 338 entreprises coopératives. Elles emploient environ 32000 salariés permanents dont près de 23000 dans les SA du négoce.
A l’aval de la filière, il faudrait ajouter aux 5300 cavistes dont 4640 cavistes indépendants (source CNIV), les emplois liés au vin dans la distribution alimentaire et la restauration.

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La viticulture dans l’économie nationale
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Structure des Exploitations Viticoles

Une exploitation agricole sur cinq comprend de la vigne


En 2005, le service central des enquêtes et études statistiques (SCEES) du ministère de l’agriculture a effectué un sondage sur un échantillon d’exploitations: l’enquête “structure 2005” et comptabilisé 545347 exploitations agricoles (-17,8 % / au même échantillon en 2000) dont 107904 (-24 %) ont des vignes, soit moins de 20 % de l’ensemble contre 27 % avec 272000 en 1988. Elles exploitent 874370 hectares de vignoble (-0,5 % / 2000).

Sont comprises la pépinière et les vignes mères qui couvrent 3635 ha réparties sur moins d’un millier d’exploitations et les 3988 exploitations (-35 % / 2000) qui produisent du raisin de table sur 7831 ha (-24 % / 2000) contre 18160 ha lors du recensement de 1988. 106094 exploitations détiennent de la vigne de cuve et exploitent 862893 ha de vignes de cuve (-0,5 % / 2000) qui se répartissent en: 534112 ha potentiellement revendicables en appellation (-1,3 % / 2000), 216 mha de vignes à vins de pays (+17,1 %), 73448 ha aptes à la production de Cognac (-2,9 %) et 39334 ha de vigne à vins de table (-42,7 % / 2000). Les superficies de vignes à appellation regroupent les superficies AOC et VDQS de l’aire d’appellation, plantées des cépages de l’appellation.

Sur ces parcelles, le viticulteur est libre de produire des vins d’appellations, des vins de table ou des vins de pays. Les vignes dites ci-dessus “à vins de pays” ont été revendiquées comme telles à la précédente déclaration de récolte. Chaque exploitation peut ainsi s’avérer mixte.


Trois-quarts des exploitations détenant des vignes sont spécialisées

En 2005, 77658 exploitations sont spécialisées en viticulture soit 14420 de moins qu’en 2000. Elles emploient plus de 142000 UTA. 51160 exploitations sont spécialisées en viticulture à appellation d’origine. Elles étaient 59315 au RA2000 (-7 % par rapport au RGA de 1988) et cumulaient 503233 ha dont 474364 revendicables en V.Q.P.R.D. En 2005, le SCEES dénombre 27498 exploitations spécialisées dans la production de vins de table, de vins de pays ou de vin destiné à la distillation des eaux de vie Cognac et Armagnac.


Elles étaient 28612 au RA2000 (-39 % par rapport au RGA de 1988) et détenaient 265238 ha dont 35401 revendicables en V.Q.P.R.D.


Ces exploitations spécialisées représentent 72 % des exploitations viticoles en 2005 et 90 % du vignoble total contre 66 % et 78 % en 1988 avec 110250 exploitations. Mais spécialisation ne signifie pas exclusivité: 21 % des 6,5 millions d’hl de vins de table produits en 2000 provenait d’exploitations spécialisées en viticulture d’appellation.


Des ateliers viticoles agrandis


En 2005, 106094 exploitations comportent du raisin de cuve. Leur superficie moyenne en vignes est de 8,1 ha à comparer aux 3,4 ha de 1988. En effet le vignoble est stabilisé alors que le nombre d’exploitations continue de se réduire, accroissant la concentration du secteur. En 2000, 34000 exploitations disposent de 11000 ha mais ne commercialisent pas et ne livrent pas leur production à la coopérative. En 1988, ces exploitations ayant de la vigne pour leur usage personnel étaient 106000 et cultivaient 28000 ha de vignes.


En 2005, près de la moitié (45 %) des exploitations détient un atelier de moins de 2 ha de vigne (en moyenne 0,6 ha) et la moitié du vignoble est détenu par 12 % des exploitations de plus de 20 ha de vigne (en moyenne 36 hectares).
En 2000, ces grands ateliers viticoles concentraient 46 % du vignoble sur 11 % des exploitations.


61 % d’exploitations viticoles professionnelles


Parmi les 77658 exploitations spécialisées en viticulture, 46100 sont des exploitations professionnelles au sens du SCEES (voir glossaire).


33496 sont spécialisées en viticulture d’appellation (2/3 des exploitations spécialisées en viticulture d’appellation) et près de 12600 sont spécialisées en « autre viticulture » (48 %). La taille moyenne de l’atelier viticole des exploitations professionnelles qui ont des vignes, qu’elles soient spécialisées ou non est de 12,5 hectares du fait de la quasi absence d’ateliers viticoles de moins de 2 ha.


94 % des superficies en vigne de cuve sont plantées sur des exploitations professionnelles. Pour évaluer la « taille économique » des exploitations le SCEES utilise l’UDE, Unité de dimension européenne équivalent à la valeur ajoutée d’1,5 hectare de blé.
Parmi les exploitations professionnelles spécialisées en viticulture d’appellation, 46 % génèrent une marge brute standard supérieure à 100 UDE et concentrent 78,5 % de la MBS totale. (la norme nationale est plutôt que la moitié des exploitations sont à plus de 100UDE de MBS et concentrent le quart de la valeur ajoutée). Par contre pour les exploitations spécialisées en viticulture non VQPRD, cette taille économique n’est atteinte que par 14 % des exploitations qui constituent 38 % de la valeur ajoutée.

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Structure des exploitations
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L’encépagement : le moteur de l’évolution

Un encépagement profondément remanié


Sur deux décennies, entre le recensement 1979 et la déclaration de récolte 2005, l’encépagement a été sensiblement modifié par les effets conjoints de l’arrachage définitif et de la restructuration du vignoble.
Certains cépages, productifs et peu adaptés au marché, ont connu sur cette période une baisse des superficies plus ou moins prononcée: très forte pour le carignan noir (- 65 %), l’aramon qui a quasiment disparu (- 93 %) ou le grenache blanc (- 67 %) par exemple, un peu moindre pour le cinsault (- 52 %), l’ugni (- 35 %) ou le semillion (- 47 %).


D’autres cépages, dont la demande internationale a stimulé les plantations partout dans le monde, ont connu au cours de ces 2 décennies une forte croissance: multiplication par 5 des superficies complantées en syrah, par 3 pour les vignes plantées en merlot, par 2,6 pour celles en cabernet sauvignon pour les raisins noirs et en blancs, multiplication par plus de 3 des vignobles consacrés au chardonnay
et au sauvignon.

La dynamique de plantations se retrouve à la lecture du poids des vignes âgées de moins de 3 ans en 2000 qui dépasse les 10 % pour les cépages merlot, syrah, chardonnay et cabernet-sauvignon.
Ces bouleversements de l’encépagement ont permis la production de vins de pays de cépage, l’augmentation de la production en vins d’AOC et la progression générale de la qualité des vins.

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L’encépagement : le moteur de l’évolution
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La pépinière viticole en 2005
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La production nationale
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Les régions viticoles
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La consommation de vin en France
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Les achats de vins par les ménages français
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Le commerce extérieur
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La viticulture mondiale
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Les aides du FEOGA garantie
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les alcools de vin
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